LES TECHNIQUES STRUCTURELLES
Les techniques structurelles en ostéopathie visent à traiter les déséquilibres et dysfonctions du système musculo-squelettique, incluant les os, les articulations, les muscles et les tissus conjonctifs. Ces techniques se concentrent sur la restauration de la mobilité, l’alignement des structures corporelles et la réduction des tensions mécaniques pour favoriser un fonctionnement optimal.
Les techniques structurelles sont des outils puissants pour restaurer la mobilité, soulager la douleur et optimiser la fonction mécanique du corps. Elles nécessitent précision et expertise pour être appliquées en toute sécurité et efficacité.
LES PRINCIPES DES TECHNIQUES STRUCTURELLES
Les techniques structurelles partent du principe que la bonne santé passe par un système musculo-squelettique équilibré. Une restriction de mobilité ou un désalignement articulaire peut entraîner des douleurs, des raideurs ou des compensations dans d’autres parties du corps. Ces techniques utilisent des principes mécaniques précis et nécessitent une grande maîtrise de la part de l’ostéopathe. Elles sont souvent considérées comme dynamiques et peuvent inclure des mouvements rapides, mais contrôlés.
LES TYPES DE TECHNIQUES STRUCTURELLES
Voici les principales techniques structurelles utilisées en ostéopathie :
a) Manipulations articulaires de haute vélocité et basse amplitude (HVBA)
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Cette technique, parfois appelée "thrust" ou ajustement, consiste en un mouvement rapide et précis appliqué à une articulation restreinte pour restaurer sa mobilité.
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Caractéristiques :
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Un "crack" articulaire (cavitation) peut se produire, bien que ce ne soit pas systématique.
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Ces techniques agissent sur les blocages mécaniques et peuvent également avoir un effet réflexe sur les muscles et le système nerveux.
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Exemple : Correction d’une restriction vertébrale ou articulaire (comme un blocage au niveau des cervicales ou des lombaires).
b) Mobilisations articulaires passives
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Contrairement aux manipulations HVLA, ces techniques impliquent des mouvements lents et contrôlés pour mobiliser une articulation sans provoquer de cavitation.
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But : Restaurer la mobilité et réduire les tensions tissulaires en agissant progressivement.
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Exemple : Mobilisation douce d’une hanche ou d’une épaule pour améliorer leur amplitude de mouvement.
c) Techniques musculaires
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Ces techniques travaillent sur les tensions musculaires pour équilibrer les forces qui s’exercent sur les articulations et rétablir leur alignement.
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Exemple :
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MET (Muscle Energy Technique) : L’ostéopathe demande au patient de contracter un muscle contre une résistance douce, suivie d’un relâchement et d’un étirement.
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Stretching passif : Étirement d’un muscle pour réduire sa tension.
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Libération des points trigger : Pression exercée sur des nœuds musculaires pour réduire la douleur et améliorer la souplesse.
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d) Techniques myotensives
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Ces techniques combinent le travail sur les muscles et les articulations pour restaurer la fonction. Elles impliquent des contractions musculaires contrôlées pour améliorer la mobilité articulaire.
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But : Rééquilibrer les tensions musculaires autour d’une articulation.
e) Techniques de levier ou de balancier
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Ces techniques utilisent des mouvements doux pour mobiliser les segments corporels en travaillant sur les arcs de mouvement naturels. Cela peut inclure des oscillations ou des tractions.
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Exemple : Mobilisation des membres ou de la colonne pour relâcher une tension articulaire.
f) Techniques fonctionnelles
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L’ostéopathe suit les mouvements naturels et les restrictions de l’articulation ou des tissus pour trouver un point d’équilibre et encourager une correction spontanée.
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Exemple : Mobilisation d’une vertèbre ou d’un membre dans sa direction de facilité jusqu’à ce que les tissus relâchent.
g) Techniques de traction
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Une force de traction douce est appliquée sur une articulation pour diminuer la compression et améliorer sa mobilité.
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Exemple : Traction du rachis cervical pour soulager des douleurs ou une compression nerveuse.
INDICATIONS DES TECHNIQUES STRUCTURELLES
Les techniques structurelles sont utilisées pour traiter une variété de troubles mécaniques et fonctionnels, notamment :
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Douleurs vertébrales : cervicalgies, dorsalgies, lombalgies.
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Restrictions articulaires : blocages ou raideurs au niveau des genoux, épaules, hanches, etc.
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Tensions musculaires : contractures, points trigger, spasmes musculaires.
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Traumatismes : entorses, douleurs post-chocs ou chutes.
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Troubles posturaux : déséquilibres qui affectent l’alignement général du corps.
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Pathologies mécaniques chroniques : arthrose, sciatiques, etc.
EFFETS DES TECHNIQUES STRUCTURELLES
Les effets attendus incluent :
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Amélioration de la mobilité articulaire.
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Réduction de la douleur.
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Relaxation des tensions musculaires.
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Réduction de l’inflammation liée à une restriction mécanique.
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Amélioration de la posture globale et de l’équilibre corporel.
PRÉCAUTIONS ET CONTRE-INDICATIONS
Les manipulations structurelles doivent être effectuées uniquement après une évaluation approfondie pour exclure les contre-indications :
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Contre-indications absolues : Fractures, tumeurs, infections osseuses (ostéomyélite), ostéoporose avancée, maladies inflammatoires aiguës.
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Contre-indications relatives : gestation, douleurs aiguës d’origine incertaine, hyperlaxité articulaire.